Cette série portraits présentée sur panneaux rétro-éclairés représente les visages de Marocaines et Marocains âgés, abîmés par la vie. En arabe, « chibanis » signifie « anciens ». Ceux portraiturés par Mohammed El Hamzaoui vivent à Salé, une commune pauvre, séparée de Rabat, la capitale royale par le fleuve Bou Regreg. Cette série est tirée sur du papier vivant thépiderme®, une création de Mohammed El Hamzaoui qui s’intéresse à la peau, à ses rides comme témoignages du temps qui passe et des épreuves endurées. Le papier thépiderme est un biomatériau qui résulte d’une matière vivante cultivée dans du thé sucré. Cette matière douce, translucide et ridée ressemble à de la peau. C’est pourquoi Mohammed El Hamzaoui a choisi de la baptiser ainsi en réunissant les mots « thé » et « épiderme ».
Mohammed El Hamzaoui, photographe plasticien, est né à Rabat (Maroc) en 1979. Il vit et travaille à Aix-en-Provence depuis 2015. Photographe de formation, il exerce dans la presse et développe en parallèle une production artistique. Après des expositions à Aix-en-Provence, Paris, La Ciotat et Marseille, il présente son travail lors de l’édition 2019 des Rencontres photographiques d’Arles à l’invitation de l’association de photographes La Fontaine Obscure.